- CULTURE SOUS PLUIE
- CULTURE SOUS PLUIECULTURE SOUS PLUIEDans la zone tropicale, la notion de culture sous pluie sans apport volontaire d’eau s’oppose à celle de culture irriguée ou inondée. Soumise aux irrégularités saisonnières des précipitations, notamment en pays de mousson, la culture sous pluie donne des rendements inégaux. Le système sous pluie à jachère longue (de six à vingt ans) implique une grande extensivité. La mise en valeur d’un territoire villageois se fait par cycles culturaux, entre lesquels les limites des champs cultivés s’effacent. Les liens des communautés paysannes avec le sol sont lâches (instabilité de l’habitat, limites parcellaires floues, droit de propriété incertain). La culture permanente sous pluie exprime un progrès des techniques: jachère courte, utilisation de fumier ou d’engrais végétaux, outils aratoires, affirmation de la propriété et des limites des parcelles. La stabilité du groupe est essentielle. En pays de mousson, la culture principale de l’année correspond à la saison des pluies (kharif en Inde). De mai à octobre, le paysan profite de fortes précipitations pour ses cultures vivrières: riz sous pluie, maïs, tubercules. Les cultures de saison sèche seront plus ou moins faciles selon l’irrégularité pluviométrique. Parfois très maigres (millets, pois chiches de l’Inde semi-aride), les récoltes de saison sèche (rabi ) peuvent compléter les ressources en pays humide (légumes, tabac, sésame, coton au Cambodge). L’élevage se trouve soit associé à la culture, soit aux mains de groupes d’éleveurs.
Encyclopédie Universelle. 2012.